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C'est un douloureux moment pour l'ES THAON ATHLETISME, son emblématique entraîneur Luc ROMARY s'en est allé ce samedi matin.
Après plus de 50 ans à la tête de l'ES Thaon athlétisme en tant que directeur sportif, Luc s'est arrêté début des années 2000. Cependant, il gardait toujours un œil bienveillant et avisé sur les performances des athlètes thaonnais! Et il n'était pas rare de le voir le dimanche matin du côté de l'aire de marteau pour prodiguer un ou deux conseils aux lanceurs de marteau.

Luc a vu défilé de nombreux athlètes sur la piste Lederlin, puis sur le stade Sayer. Il a toujours essayé de tirer le meilleur de ses athlètes et ses athlètes le lui ont bien rendu avec de nombreuses performances de haut niveau.

Cette fois-ci c'est d'en haut que Luc va contempler, c'est sur, les performances thaonnaises!

Repose en paix Luc. Merci pour tout ce que tu nous a apporté et ce que tu nous apporte toujours.

Toutes nos pensées vont vers sa famille.

Les Obsèques auront lieu mardi 20 septembre à 14h à l'église de Chavelot.

Retrouvez l'histoire de Luc à l'ES Thaon:

BIOGRAPHIE DE LUC ROMARY (fait par André Vial)

Imaginez mon embarras au moment d’évoquer  « le Luc » (puisque c’est ainsi que tout le monde l’appelle au club) alors qu’il faudrait bien un livre  (et un gros !) pour raconter son histoire, qui est également celle de l’athlétisme thaonnais, auquel il est si intimement lié depuis presque 70 ans, et ce n’est pas fini. D’autres illustres thaonnais ont marqué notre section de leur empreinte, mais aucun de manière aussi profonde et continue.

Cela commence en 1946 : Luc, âgé de 18 ans, signe sa première licence…au club de foot de l’UST, où il jouera 2 ans comme demi-droit, tout en pratiquant la course à pied, entraîné par Messieurs Buchon et Magnien. Puis la fusion de l’UST et de l’AST donne naissance à l’EST, dont le premier président de l’athlétisme Mr Deschaseaux. Parmi les autres sections figurent le ping pong, l’escrime, la boule lyonnaise, le water polo… et j’en passe. Luc continue à courir, puis se met aux lancers du disque (il sera champion des Vosges) et du javelot.

Un autre entraîneur, Mr Mellinger, ne reste pas très longtemps et en 1955, c’est un nouveau président, Mr Adam, qui propose à Gaston FISCHER et Luc ROMARY de prendre en charge les athlètes : le premier s’occupera des filles, puis des lancers, le second des garçons, en particulier les coureurs de fond.

Peu à peu, l’équipe s’étoffe et participe avec succès à des rencontres très disputées avec celles de Remiremont, Neufchâteau, Epinal…

Dans es années 60, l’EST devient la meilleure équipe vosgienne. Pour mieux assumer ses fonctions, Luc multiplie les stages de formation et les examens : aide moniteur d’EPS, entraîneur 1^ier et 2^ième degrés à Strasbourg, 3^ième degré à Paris, animateur de centre de perfectionnement sportif, où il encadrera les sportifs vosgiens avec Roby Sayer, officiel régional.

Trois fois par semaine, Luc rejoint le stade à la sortie de son travail et dirige les entraînements, qu’il a préparés à la maison, de 18 à 20 heures, avant de retrouver son épouse et ses six enfants qu’il quitte souvent le dimanche pour les compétitions, parfois même le samedi.

En 1981, en raison des difficultés de la BTT, Luc bénéficie d’une retraite anticipée : sa famille et son jardin le verront un peu plus, mais les athlètes profiteront également de cette nouvelle disponibilité, puisqu’il entraînera encore, avec rigueur et bienveillance, jusqu’en 2001 ! Toujours présent, toujours à l’écoute, quels que soient le temps ou ses soucis personnels, il arpentait le stade, passant des coureurs aux lanceurs, des lanceurs aux sauteurs, avec une égale compétence. I notait scrupuleusement la progression de ses athlètes, leurs résultats en compétitions, et donnait à chacun, en fin d’année, son bilan personnel. Les murs du secrétariat étaient couverts, par lui, de tableaux récapitulatifs des records du club, des Vosges, de Lorraine, et même (oui c’est arrivé !) de France, détenus par des thaonnais.

Actuellement, Luc est toujours membre du comité, et rien de ce qui concerne la section ne lui échappe.

Il a connu 9 présidents et reçu de très nombreuses distinctions, notamment la médaille d’or de Jeunesse et sports, remise par le ministre des sports en personne, et celle de vermeil de la ligue de Lorraine, sans compter les « épinglettes » ce sont ses termes de la fédération.

Les athlètes lui ont apporté bien des satisfactions, dont il retient 8 champions de France, un titre de champion de Lorraine par équipes, face à Nancy et Metz entre autres, une équipe de 4 X 100m médaillée de bronze aux France de relais…

Pourtant, ce qui lui reste surtout de cette longue et belle carrière, c’est le bonheur d’avoir côtoyé des centaines de jeunes de milieux et de caractères différents, qui l’ont enrichi humainement et dont aucun, je peux en témoigner, ne l’a oublié.

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